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Une petite devinette pour commencer cet article : quel est le point commun entre la théorie de l’évolution, Alice au pays des merveilles et Perfony ?Réponse : la Reine Rouge.

« Judith », une dame de cœur

Représentée sous les traits de la Reine de Cœur dans le dessin animé de Walt Disney « Alice au pays des merveilles », cette Reine Rouge apparaît en fait dans les deuxièmes aventures d’Alice écrites par Lewis Carroll, intitulées « de l’autre côté du miroir ».

A ses côtés, la fillette s’élance dans une course folle, à perdre haleine, qui pour autant ne les fait pas avancer d’un centimètre.

Juste à ce moment, je ne sais pourquoi, elles se mirent à courir.[…]
la Reine courait si vite que la fillette avait beaucoup de mal à se maintenir à sa hauteur. […]
Ce qu’il y avait de plus curieux, c’est que les arbres et tous les objets qui les entouraient ne changeaient jamais de place : elles avaient beau aller vite, jamais elles ne passaient devant rien. […]
Alice regarda autour d’elle d’un air stupéfait.

– Mais voyons, s’exclama-t-elle, je crois vraiment que nous n’avons pas bougé de sous cet arbre ! Tout est exactement comme c’était !
– Bien sûr, répliqua la Reine ; comment voudrais-tu que ce fût ?
– Ma foi, dans mon pays à moi, répondit Alice, encore un peu essoufflée, on arriverait généralement à un autre endroit si on courait très vite pendant longtemps, comme nous venons de le faire.
– On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !

Ainsi dans le monde imaginé par Lewis Carroll, les personnages doivent avancer pour rester sur place.

De l’imaginaire de Lewis Carroll à la thèse de Leigh Van Valen

Cette course, aussi saugrenue soit-elle, n’en a pas moins inspiré un biologiste américain de l’Université de Chicago.
Il formule l’hypothèse suivante : « l’évolution permanente d’une espèce est nécessaire pour maintenir son aptitude suite aux évolutions des espèces avec lesquelles elle co-évolue ».

Ainsi, les espèces, à l’instar d’Alice de la Reine Rouge, doivent en permanence évoluer (avancer) pour survivre, puisque les autres espèces à côté d’elles évoluent également.

C’est une sorte de fuite en avant qui rappelle fortement le dicton « celui qui n’avance pas recule ».

Quel lien entre la Reine Rouge et Perfony ?

Pour comprendre pourquoi on vient à parler de la Reine Rouge aujourd’hui, on doit expliquer aux lecteurs qui ne sont pas encore utilisateurs de Perfony, que nous avons publié une importante mise à jour mardi dernier et que cette nouvelle version ne comprenait presque aucune nouveauté.

Ça ne vous surprendra pas, mais au marketing, on aime bien les nouveautés, les nouvelles fonctionnalités super géniales, les intégrations dans Outlook ou Teams, ou encore les sorties de l’appli dans les stores pour mobile… On est certain de trouver dans ces cas beaucoup de matière pour communiquer, beaucoup de visuels à montrer, des belles captures d’écran, voir des vidéos etc…

Donc une mise à jour avec peu de nouveautés c’est assez frustrant, et la question s’est posée : « qu’est-ce qu’on va pouvoir dire à nos utilisateurs ? ».
On a interrogé la technique et on vous livre leur réponse : « Migration vers Angular 6 et dernières versions des librairies ».

Sans rire ! Vous imaginez un sujet moins glamour ?
Alors on s’est posé la question : « pourquoi faire ces mises à jour ? »

Vous l’aurez certainement compris, comme Alice et la Reine Rouge qui courent pour ne pas reculer, comme les espèces vivantes étudiées par Van Valen qui doivent évoluer pour résister à leur environnement, Perfony comme tous les logiciels, est un acteur d’un environnement qui avance en permanence.
Vous avez déjà constaté à de nombreuses reprises que votre smartphone fait des mises à jour, MacOS ou Windows également pour votre ordinateur, même Facebook, Gmail, LinkedIn… font régulièrement des mises à jour. C’est parfois visible avec des nouvelles fonctionnalités, mais le plus souvent les évolutions sont invisibles mais pourtant indispensables.

Alors si on peut comprendre que ce n’est pas passionnant pour nos utilisateurs, ce n’est pas une raison pour ne pas communiquer dessus car c’est en fait très rassurant pour nos clients de savoir que Perfony est une espèce active dans son écosystème, en évolution constante, non seulement pour vous apporter du nouveau, mais également pour maintenir son niveau de compétitivité.

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Pour ceux qui veulent lire tout le paragraphe de la course d’Alice et la Reine Rouge :

Juste à ce moment, je ne sais pourquoi, elles se mirent à courir.
En y réfléchissant plus tard, Alice ne put comprendre comment cela s’était fait : tout ce qu’elle se rappelle, c’est qu’elles étaient en train de courir, la main dans la main, et que la Reine courait si vite que la fillette avait beaucoup de mal à se maintenir à sa hauteur. La Reine n’arrêtait pas de crier : «Plus vite ! », et Alice sentait bien qu’il lui était absolument impossible d’aller plus vite, quoiqu’elle n’eût pas assez de souffle pour le dire.

Ce qu’il y avait de plus curieux, c’est que les arbres et tous les objets qui les entouraient ne changeaient jamais de place : elles avaient beau aller vite, jamais elles ne passaient devant rien. « Je me demande si les choses se déplacent en même temps que nous ? » pensait la pauvre Alice, tout intriguée. Et la Reine semblait deviner ses pensées, car elle criait : « Plus vite ! Ne parle pas ! »

Alice ne songeait pas le moins du monde à parler. Elle était tellement essoufflée qu’il lui semblait qu’elle ne serait plus jamais capable de dire un mot et la Reine criait toujours : « Plus vite Plus vite » en la tirant de toutes ses forces.
– Est-ce que nous y sommes bientôt ? parvint à articuler Alice, tout haletante.
– Si nous y sommes bientôt ! répéta la Reine. Mais, voyons, nous avons passé devant il y a dix minutes ! Plus vite !

Elles continuèrent à courir en silence pendant quelque temps, et le vent sifflait si fort aux oreilles d’Alice qu’elle avait l’impression qu’il lui arrachait presque les cheveux.
– Allons ! Allons ! criait la Reine. Plus vite Plus vite !

Elles allaient si vite qu’à la fin on aurait pu croire qu’elles glissaient dans l’air, en effleurant à peine le sol de leurs pieds ; puis, brusquement, au moment où Alice se sentait complètement épuisée, elles s’arrêtèrent, et la fillette se retrouva assise sur le sol, hors d’haleine et tout étourdie.

La Reine l’appuya contre un arbre, puis lui dit avec bonté :
– Tu peux te reposer un peu à présent.

Alice regarda autour d’elle d’un air stupéfait.
– Mais voyons, s’exclama-t-elle, je crois vraiment que nous n’avons pas bougé de sous cet arbre ! Tout est exactement comme c’était !
– Bien sûr, répliqua la Reine ; comment voudrais-tu que ce fût ?
– Ma foi, dans mon pays à moi, répondit Alice, encore un peu essoufflée, on arriverait généralement à un autre endroit si on courait très vite pendant longtemps, comme nous venons de le faire.
– On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !