Le travail collaboratif est souvent considéré – à raison selon nous – comme un mode de travail efficace qui peut aider les entreprises à atteindre leurs objectifs stratégiques, améliorer la productivité et renforcer leur culture. Cependant, il existe des types d’organisation pour lesquelles le mode collaboratif n’est pas un modèle qui convient. Il peut s’adapter mieux à certaines structures d’entreprise que d’autres.
Les organisations mal adaptées au mode de travail collaboratif
Les entreprises ayant une structure hiérarchique pyramidale et rigide peuvent avoir des difficultés à adopter le travail collaboratif car elles sont souvent caractérisées par une forte centralisation des décisions et des processus de travail. Dans ces entreprises, il peut être difficile de promouvoir une culture de travail collaboratif car les collaborateurs reçoivent des instructions de leurs managers et travaillent de manière indépendante en silos plutôt qu’en mode collaboratif.
Le changement vers un mode plus collaboratif n’est pas forcément souhaité par un management qui y voit le risque d’une perte de contrôle et d’une dispersion des énergies. Lorsque ces structures s’ouvrent au mode collaboratif, ce n’est pas tant la maitrise des outils que le choc culturel et des mentalités qu’il faut prendre en compte. Il est nécessaire de prendre le temps de sensibiliser toutes les équipes aux avantages du travail collaboratif et de les former aux nouvelles méthodes de travail. Il est également essentiel de faire évoluer la culture d’entreprise pour encourager la participation et l’innovation de tous. Les managers doivent également être prêts à accepter les changements dans les processus et les rôles pour favoriser la collaboration. Le changement de culture ne se produira pas du jour au lendemain, et nécessitera souvent des efforts sur une période prolongée pour que cela soit fructueux.
Les organisations ayant une culture axée sur la concurrence interne peuvent également avoir des difficultés à adopter le travail collaboratif car les collaborateurs peuvent y être plus enclins à protéger leurs idées et leur propre travail plutôt que de les partager avec les autres. La culture du secret et de la dissimulation peut entraîner des conflits et une absence de communication efficace, car les équipes sont plus préoccupées par leur propre réussite plutôt que par celle de l’entreprise dans son ensemble. Cela peut également nuire à l’efficacité de la collaboration car personne n’est disposé ni encouragé à partager ses idées et à travailler avec autrui pour atteindre des objectifs communs.
Changer la culture d’entreprise pour passer vers un mode plus collaboratif ?
Pour y remédier, les managers devront changer une culture qui implicitement vient d’eux. Des programmes de formations existent et peuvent être mis en place facilement pour promouvoir le travail en équipe et les bienfaits du travail collaboratif. Il conviendra ensuite de revoir les processus clés pour déterminer les étapes pour lesquelles le travail d’équipe prendra le pas sur le travail individuel, d’en mesurer les progrès et de progresser par itération pour revoir l’intégralité du système de l’entreprise. Les managers pourront aussi accompagner cette démarche d’une refonte du système d’évaluation de la performance pour mettre en avant les résultats liés à une démarche collaborative afin d’encourager les plus récalcitrant à franchir le pas.
Néanmoins le changement de culture ne se produit pas du jour au lendemain. C’est sans doute ce qui met le plus de temps à changer au sein d’une organisation. Cela nécessite souvent des efforts sur une période prolongée pour que cela soit fructueux. Les managers doivent être prêts à investir du temps et de l’argent en accompagnement pour créer une culture de travail collaboratif efficace. Ils doivent également être prêts à accepter les changements dans les processus et les rôles pour favoriser la collaboration et aussi prêts à consacrer du temps pour surveiller les progrès et les ajuster en conséquence pour s’assurer que les équipes continuent à travailler ensemble efficacement.
Les structures idéales pour un mode de travail collaboratif
En revanche, les entreprises ayant une structure plate et une culture axée sur l’équipe peuvent s’adapter plus facilement au travail collaboratif. Les collaborateurs sont généralement plus enclins à partager leurs idées et à travailler ensemble pour atteindre les objectifs communs de l’entreprise. Ils peuvent également se sentir plus impliqués dans les processus décisionnels et être plus satisfaits de leur travail. Les managers peuvent également tirer avantage d’une culture de travail collaboratif en ayant une meilleure visibilité sur les performances de l’équipe et en pouvant prendre des décisions plus éclairées.
Comment favoriser le mode de travail collaboratif dans une organisation ?
Il est donc important de considérer la culture de l’entreprise et les structures existantes avant de mettre en place un mode de travail collaboratif. En effet, une culture axée sur un mode de concurrence interne ou une structure hiérarchique rigide peuvent rendre plus difficile l’adoption d’un mode de travail collaboratif. Les responsables doivent donc être conscients de ces facteurs et être prêts à les prendre en compte lors des changements d’organisation du travail.
Pour favoriser une culture de travail collaboratif, les managers doivent également être prêts à investir dans la formation et le développement des équipes. Cela peut inclure des formations sur les compétences de communication et de collaboration, ainsi que des programmes de mentorat pour les aider à s’adapter aux nouvelles méthodes de travail.
Les managers doivent également être prêts à accepter les changements dans les processus et les rôles de chacun pour favoriser la collaboration. Cela peut inclure la révision des processus décisionnels pour permettre une participation plus importante des collaborateurs, ainsi que la révision des rôles pour favoriser la prise de décisions en équipe.
Enfin, les managers devront être des exemples et accepter en premier de changer leurs habitudes au profit d’un mode de travail plus collaboratif. Ce changement qui impliquera d’avantage ses collaborateurs sera une marque de confiance pour tous ceux avec qui il travaille.
